vendredi 5 septembre 2014

Déplacer la tombe du prophète sous prétexte de élargir le lieu du pèlerinage

Une étude saoudienne proposant de déplacer le corps du prophète de l’Islam Mohammad (PBSL) d’Al-Masjid Al-Nabawi aux cimetières d’al-Baqih a suscité une vive réaction de la part des oulémas d’al-Azhar, plus haute instance religieuse en Egypte.
Selon le plus haut membre des oulémas et ancien président de l’université religieuse d’al-Azhar, Ahmad Omar Hachem, il est prohibé de porter atteinte aux corps des morts.
S’exprimant au journal al-Chourouk, Hachem a  souligné qu’il était prohibé de toucher et de déplacer le corps du prophète, ajoutant que la tombe du prophète est fixée par la religion et par Dieu. Donc, le prétexte de déplacer son corps pour élargir le lieu du pèlerinage n’est pas valable ».
Pour sa part, un autre haut dirigeant d’al-Azhar, Mahmoud Mhanna, a qualifié d’  « échec » le projet d’élargissement, précisant qu’il est contraire à la Sunnah et aux avis des compagnons du prophète.
Tout en avertissant qu’une telle mesure provoquera une division majeure, et ouvrira les portes de l’enfer aux musulmans, il a souligné que ce projet « concerne l’esprit wahhabite, mais c’est un esprit faux et nous ne le reconnaissons pas. Le prophète ne peut être déplacé de sa place,  et les penseurs éclairés doivent combattre ces idées et ces études ».
Le doyen de la faculté de religion d’al-Azhar à Assiout, Mokhtar Marzouki, a qualifié de « choquant » ledit appel, appelant les wahhabites à ne réfléchir à une mesure pareille.
C’est le journal britannique The Independant qui rapporte l’information en ce début de semaine. Selon ce dernier, un nouveau plan d’aménagement vient d’être diffusé auprès des « superviseurs » de la mosquée de Médine, considérée comme le 2e lieu saint dans l’islam après Masjid al-Haram à La Mecque.
Le document en question, composé de 61 pages, propose, en effet, de placer la tombe du prophète Mohammad (PBSL) dans le cimetière appelé « al-Baqi» situé à proximité. Il propose également de l’enterrer dans un tombeau plutôt anonyme. Les chambres qui entourent son tombeau actuel et qui étaient autrefois utilisées par ses femmes et ses filles, pourraient elles être entièrement détruites.
 

lundi 18 août 2014

Mame Cheikh Anta Mbacke

Mame Cheikh Anta Mbacke Borom Darou Salam ak Gawane Borom Dareum ak ngareum

Mame Cheikh Anta MBACKE est l’un de ceux dont la détermination inflexible dans le service de Cheikhoul Khadim a contribué de façon décisive dans le développement de la Mouridiya et de son inscription dans une courbe irréversiblement ascendante.
Qui était cette grande figure emblématique de la Mouridiya que d’aucuns n’ont pas hésité à dépeindre comme le grand argentier de la communauté de Serigne Touba.
Naissance

Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE, plus connu sous le nom de Mame Cheikh Anta MBACKE ou de Borom Gawane a vu le jour à Porokhane, dans le Rip en 1867. Les sources ne s’accordent cependant pas sur la date de sa naissance. Certains la situent l’événement en 1861, d’autres en 1863. Ce qu’il est important de savoir, c’est qu’il est issu du même père que Cheikhoul Khadim, c’est à dire de Serigne Momar Anta Sally. Sa mère, la vertueuse Sokhna Anta Ndiaye MBACKE était une cousine de Sokhna Diarra BOUSSO la mère de Khadimou Rassoul. Ainsi, les deux frères, en dehors du lien de sang qui leur vient de leur père commun sont aussi des cousins par leurs mères.
Education et formation

Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké a appris le Coran et les sciences religieuses auprès de maîtres très célèbres ; Serigne Dame Abdou Rahman Lo et Serigne Mor Seck lui ont enseigné Coran et il fit ses humanités en sciences religieuses auprès au Serigne Mor Diarra son frère aîné. Après ses études, il rejoignit Cheikh Ahmadou Bamba qu’il ne quittera plus jamais. Auprès de Khadimou Rassoul, il reçut une formation solide qui fera de lui un homme efficace, intègre sachant poursuivre avec opiniâtreté son objectif et donner le prix qu’il faut pour impétrer l’agrément de son maître.
Cheikh Anta Mbacké vouait une obéissance totale à son frère et respectait à la lettre ses recommandations. Il avait, à l’instar de ses autres frères troqués le lien de sang contre l’allégeance. Il était toujours en quête de son agrément. Cheikh Sidy Moukhtar grand travailleur, en plus des exploitations agricoles qu’il entretenait avec ses disciples, faisait également du commerce et s’impliquait dans tous les domaines pouvant lui rapporter quelque chose. Par la grâce de Dieu, il était nanti et mettait sa richesse au service du Cheikh. Il était généreux et aidait les nécessiteux.
La fidélité et l’attachement au maître valurent au disciple d’être un homme de confiance

Fidèle disciple, Mame Cheikh Anta a été l’une des rares personnes à avoir rendu visite à Serigne Touba à Lambaréné lors de son exil au Gabon. De ce voyage mémorable, il a rapporté des écrits du Cheikh et des reliques dont un lit. Il a également rapporté des directives destinées à Mame Thierno Ibra Faty qui avait en charge les destinées de la communauté en l’absence du Maître. Il a surtout apporté aux talibés la certitude que le Maître était bien vivant et qu’il allait revenir parmi les siens, contrairement aux informations distillées par l’autorité coloniale dans le but de les démoraliser.
Le 11 novembre 1902, quand le Cheikh revint de l’exil, c’est lui qui eut l’insigne honneur de monter sur le bateau qui ramenait Cheikh Ahmadou Bamba au port de Dakar pour l’accueillir et le conduire sur la terre ferme, après presque huit ans d’exil.
A Darou Salam, il eut ensuite l’immense bonheur d’organiser les festivités marquant le retour triomphal de Cheikh Ahmadou Bamba parmi les siens et ses disciples. Ces festivités demeurées mémorables sont chaque année commémorées dans la ferveur et l’enthousiasme. C’est le fameux Magal de Darou Salam.
Il faut d’ailleurs signaler que c’est à lui que le Cheikh lui concéda Darou Salam, la 1ère cité qu’il a fondée dans la quête de la solitude nécessaire pour rendre un culte exclusif à Dieu et Dieu seul. Ceci n’est que le résultat de l’engagement et de la fidélité.
En 1922, c’est Mame Cheikh Anta a été désigné par le Cheikh pour conduire la délégation envoyée à Tivaouane pour présenter ses condoléances lors du rappel à Dieu de Seydi El hadji Malick SY.
Lorsque le Cheikh fut placé en résidence surveillée en Mauritanie (1903 - 1907) et au Djolof (1907 - 1912), Mame Cheikh Anta servit aussi de relai entre lui et sa communauté.
Pendant cette même période, il s’employa également à désamorcer tous les pièges par lesquels l’autorité coloniale et ses suppôts locaux ont tenté de contrecarrer le développement du Mouridisme.
Son voyage à la Mecque est également à inscrire dans le cadre de la fidélité du disciple qui veut accomplir les vœux du maître.
Mame Cheikh Anta : un travailleur infatigable doublé d’une grande générosité

Dans ce domaine du travail et de la recherche du gain licite, il s’est montré d’une efficacité extraordinaire. Il organisa ses nombreux disciples en daaras productifs et prospères à l’image de Gawane qu’il fonda en 1905 non loin de la localité de Bambey.
En tant qu’homme alerte intervenant dans tous les domaines pouvant lui procurer un gain licite, il s’est employé à acquérir une immense fortune qu’il a ensuite mise au service du développement de la communauté de Cheikhoul Khadim. Il est à noter qu’il est très au fait de la charia et n’a jamais employé de moyens illicites dans ses transactions avec ses partenaires.
Son exceptionnelle prospérité financière et sa propension à faire le bien autour de lui qui lui valurent l’appellation " Borom Dërëm ak Gërëm " (approximativement traduit par " Celui qui est nanti financièrement et qui a reçu l’agrément de Dieu). Ses activités d’opérateur économique lui ont permis d’avoir un solide réseau de relations. Mais il n’en a jamais abusé pour obtenir des passe-droits ou de privilèges illégaux. Tout juste s’en est-il servi pour la promotion et la préservation des intérêts de la communauté.
Le pèlerinage à la Mecque

En 1928, soit un an après le rappel à Dieu de Cheikhoul Khadim, Mame Cheikh Anta accompli le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam. Cette expédition mémorable fut effectuée en compagnie de Serigne Fallou MBACKE, Serigne Mbacké BOUSSO, Serigne Moulaye BOUSSO de son second fils Serigne Tacko MBACKE et de trois de ses principaux talibés Serigne Modou Ndiaye DIOP, Serigne Ibrahima DIA, Serigne Mayoro FALL.
Mame Cheikh Anta finança entièrement l’expédition, depuis les billets en première classe jusqu’aux provisions consommées durant tout le voyage. Les escales en France, au Caire, comme le séjour en terre sainte ont été impressionnantes, tant Mame Cheikh, en aucune fois n’a lésiné sur les dépenses pour assurer un service de qualité à ses compagnons.
Les démêlés avec l’Administration coloniale et son exil à Ségou de 1929 à 1935

L’engagement de Cheikh Anta pour les affaires de la communauté et son parti pris pour ses intérêts ont toujours gêné l’ Administration coloniale. Il savait faire les détour nécessaires pour déjouer les pièges mais également mettre le prix pour obtenir ce qu’il voulait.
Son alliance avec Ngalandou lui valu une inimitié et une haine viscérale de Blaise Diagne qui était adversaire politique de ce dernier. Les machinations et accusations aboutir à son arrestation et à son exil au Soudan français plus précisément à Ségou. Comment d’ailleurs ce fidèle disciple qui a rejoint son Maître en exil au Gabon pouvait-il ne pas connaître cette épreuve ? En tout cas il l’a endurée avec grandeur et a reçu dans sa solitude loin des siens d’illustre personnes dont Cheikh Mouhammadou Fadel ibn Cheikhoul Khadim et plusieurs dignitaires mourides.
’’Borom Dërëm ak Gërëm’’ (le nanti et l’agrée) Cheikh Anta Mbacké en l’occurrence passé le reste de vie entre Darou Salam, Thilmakha dans le Cayor et Gawane. Il fut rappelé à Dieu en 1941. Son mausolée à Darou Salam est un lieu de pèlerinage qui ne désemplit jamais.
Puisse Dieu le rétribuer pour son amour, sa fidélité et son attachement à Khadimou Rassoul.

jeudi 7 août 2014

Comment se convetir à l'Islam?

Savez-vous pas qu'accepter l'Islam détruit tous les péchés qui viennent devant elle?
Dès que vous avez pris le Sahada, tous vos péchés passés ont été pardonnés. Peu importe ce que le péché que vous avez commis, tous sont maintenant pardonné. Partir de ce moment, il est très important pour vous de vous garder pur et rester loin de tous les types de mauvaises actions. Faites de votre mieux pour ce faire, demander à Allah de vous aider dans le bien que vous voulez faire.
Tout être humain peut embrasser l'Islam, Il suffit de:

1- Avoir l'intention: Pour un musulman, chaque action commence avec votre intention. Tranquillement, à vous-même, faire de l'intention d'embrasser l'Islam comme foi.
2-Faire le  Shahada: Dire les mots suivants: Ash-hadu an laa ilaaha illaallaah, wa ash-hadu anna Muhammadan-ar-rasool ullaah (Je témoigne qu'il n'ya pas de divinité à part Allah, et je témoigne que Muhammad est le Messager d'Allah.)
3- Prendre une douche: Symboliquement vous le nettoyage de votre vie passée. (Certaines personnes préfèrent prendre une douche avant de faire la déclaration de foi ci-dessus; toute façon est acceptable.)

Une fois que vous dites le Shahada vous devenez automatiquement musulman. De là, vous commencez à exercer les fonctions de l'Islam. Vous devez faire ce qu'Allah et Son messager que vous dites, et de rester loin de ce qu'ils vous disent de.L'islam ne vous dit pas de faire quoi que ce soit, sauf si il est bon pour vous. Il ne fait que vous dire de ne pas rester à l'écart de tout, sauf qu'il est mauvais pour vous. Vous remarquerez le changement dans la façon dont vous regardez les choses, la minute vous devenez un musulman. Vous vous sentirez plus soulagé et garantir que de penser que vous accomplissez les ordres d'Allah. En faisant cela, vous verrez clairement les avantages de celui-ci pour vous-même et pour l'humanité.

Il n'est pas nécessaire d'avoir des témoins musulmans à votre conversion, mais beaucoup préfèrent avoir un tel soutien. Dieu est votre témoin ultime.
Apprenez comment prier et de pratiquer l'islam dans votre vie quotidienne.

jeudi 17 juillet 2014

Laylatoul Xadr

La Nuit du Destin appelé encore nuit de la Destinée – laylat al Xadr – est la nuit durant laquelle Allah a fait descendre le Coran sur le Prophète Mohamed (‘alayhi as salat wa salam). Cette nuit est la meilleure de toutes les nuits. En effet, Allah dit {Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al Xadr, Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ? La nuit d’Al-Xadr est meilleure que mille mois.} (Sourate 97 : versets 1 à 3)

C'est la prière que le Prophète (PSL) a recommandé de la lire dans La Nuit du Destin

dimanche 13 juillet 2014

Biographie de Serigne Ibrahima MBACKE

BIOGRAPHIE CHEIKH IBRAHIMA MBACKE

Cheikh Ibrahima Mbacké fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul.

Cheikh Ibrahima Mbacké fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul a vu le jour au mois de Safar 1330 (1912) à Daroul Alimul khabir (Ndam). Sa mère Seyyidatou Fatimatou ou encore Fatimatou Aç-çughrâ est d’origine Mauritanie. Elle est issue de la tribu chérifienne des Dawal hâj, une ramification de la tribu des khoureîchites.

Il a bénéficié de solides études coraniques et en sciences religieuses à l’instar de ses frères et sœurs. Tous ceux qui le connaissaient ainsi que les habitués de ses assemblées sont frappés par l’immensité de son savoir. Cheikh Ibrahima Mbacké s’était caractérisé par l’imitation de son père et maître spirituel dans ses actes, paroles et dans ses enseignements. C’est ainsi que parmi les nombreuses qualités qu’on lui connaissait, il s’était particulièrement distingué par l’amour des musulmans, se traduisant par une assistance sans faille à leur endroit.
Tous ceux qui le connaissaient sont marqués par son sourire spontané qui rassurait tous ceux qui se rendaient auprès de lui. Cet amour des créatures pour la face de Dieu se mesure à sa générosité sans borne. Sa résidence de Mbacké Bary dans la ville de Mbacké ne désemplissait jamais. Autorités, disciples, nécessiteux, et gens en quête de prières assaillaient sa demeure car il jouissait d’une réputation selon laquelle personne ne rentraient bredouille. Partout où il séjournait au Sénégal, il était un soutien à la communauté mouride par ses encouragements et exhortations aux disciples dans la voie de Cheikhoul Khadim.

Dans ses déplacements fréquents dans la ville de Saint Louis, il disait à ses disciples : " certes vous êtes ravis de me voir mais ce sont les morts au cimetière qui sont pressés de me voir venir à Saint Louis’’ . Une assertion qui se comprend par ses fréquents déplacements, de jour comme de nuit, dans les cimetières de ‘’caaka Ndiaye’’. Les talibés qui l’accompagnaient témoignent qu’il lui arrivait de rester accroupi devant une tombe pendant de longs moments pour implorer le pardon de Dieu pour celui qui y repose’.
Serigne Ibrahima Mbacké s’est aussi signalé par ceux qui le connaissaient par son amour sincère pour CHEIKHOUL KHADIM. Sa concession se trouvait à l’actuel emplacement de la résidence Cheikhoul Khadim à l’ouest de la grande mosquée de Touba. Mais tous ses disciples s’accordent que le jour du Grand Magal de Touba, il établissait son quartier général à l’intérieur de la grande mosquée en construction précisément à l’emplacement du minaret principal. Lors de cette occasion, il entretenait les disciples qui l’entourent sur la vie et l’œuvre de Cheikhoul Khadim ces bienfaits tout en les exhortant dans le service de Borom Touba.

Dans le Chantier de la mosquée que Cheikh Mouhamadou Fadil parachevait, il exhortait beaucoup les disciples leur disant souvent : ‘’tous ce que nous demandons de jour comme de nuit ainsi que tous ce que vous nous donnez ici à TOUBA où ailleurs, entrent dans la construction de la mosquée de Touba et c’est ce qui garantira le Salut demain dans l’au-delà’’. Un de ses disciples témoigne que la recommandation que lui fit Serigne Ibrahima après son acte d’allégeance est ceci : « Je ne te recommande que trois choses aller à chaque Magal de Touba, t’acquitter d’un hadiya de 2000 frs par an pour la construction de la grande mosquée de Touba et la lecture constante des Khassaïds (écrits) de Serigne Touba »
  Serigne Ibrahima Mbacké fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul.
Cheikh Ibrahima Mbacké fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul a vu le jour au mois de Safar 1330 (1912) à Daroul Alimul khabir (Ndam). Sa mère Seyyidatou Fatimatou ou encore Fatimatou Aç-çughrâ est d’origine Mauritanie. Elle est issue de la tribu chérifienne des Dawal hâj, une ramification de la tribu des khoureîchites.
Il a bénéficié de solides études coraniques et en sciences religieuses à l’instar de ses frères et sœurs. Tous ceux qui le connaissaient ainsi que les habitués de ses assemblées sont frappés par l’immensité de son savoir. Cheikh Ibrahima Mbacké s’était caractérisé par l’imitation de son père et maître spirituel dans ses actes, paroles et dans ses enseignements. C’est ainsi que parmi les nombreuses qualités qu’on lui connaissait, il s’était particulièrement distingué par l’amour des musulmans, se traduisant par une assistance sans faille à leur endroit.
Tous ceux qui le connaissaient sont marqués par son sourire spontané qui rassurait tous ceux qui se rendaient auprès de lui. Cet amour des créatures pour la face de Dieu se mesure à sa générosité sans borne. Sa résidence de Mbacké Bary dans la ville de Mbacké ne désemplissait jamais. Autorités, disciples, nécessiteux, et gens en quête de prières assaillaient sa demeure car il jouissait d’une réputation selon laquelle personne ne rentraient bredouille. Partout où il séjournait au Sénégal, il était un soutien à la communauté mouride par ses encouragements et exhortations aux disciples dans la voie de Cheikhoul Khadim.
Dans ses déplacements fréquents dans la ville de Saint Louis, il disait à ses disciples : " certes vous êtes ravis de me voir mais ce sont les morts au cimetière qui sont pressés de me voir venir à Saint Louis’’ . Une assertion qui se comprend par ses fréquents déplacements, de jour comme de nuit, dans les cimetières de ‘’caaka Ndiaye’’. Les talibés qui l’accompagnaient témoignent qu’il lui arrivait de rester accroupi devant une tombe pendant de longs moments pour implorer le pardon de Dieu pour celui qui y repose’.
Serigne Ibrahima Mbacké s’est aussi signalé par ceux qui le connaissaient par son amour sincère pour CHEIKHOUL KHADIM. Sa concession se trouvait à l’actuel emplacement de la résidence Cheikhoul Khadim à l’ouest de la grande mosquée de Touba. Mais tous ses disciples s’accordent que le jour du Grand Magal de Touba, il établissait son quartier général à l’intérieur de la grande mosquée en construction précisément à l’emplacement du minaret principal. Lors de cette occasion, il entretenait les disciples qui l’entourent sur la vie et l’œuvre de Cheikhoul Khadim ces bienfaits tout en les exhortant dans le service de Borom Touba.
Dans le Chantier de la mosquée que Cheikh Mouhamadou Fadil parachevait, il exhortait beaucoup les disciples leur disant souvent : ‘’tous ce que nous demandons de jour comme de nuit ainsi que tous ce que vous nous donnez ici à TOUBA où ailleurs, entrent dans la construction de la mosquée de Touba et c’est ce qui garantira le Salut demain dans l’au-delà’’. Un de ses disciples témoigne que la recommandation que lui fit Serigne Ibrahima après son acte d’allégeance est ceci : « Je ne te recommande que trois choses aller à chaque Magal de Touba, t’acquitter d’un hadiya de 2000 frs par an pour la construction de la grande mosquée de Touba et la lecture constante des Khassaïds (écrits) de Serigne Touba »